|
Je me suis adossé au pied de mon vieux chêne
Dont le cur sest brisé par lusure des ans
Et jai senti monter en moi comme une peine
Cet arbre que jaimais na plus beaucoup de temps.
Son tronc est plissé comme un beau centenaire
Et ses racines ont bu toute leau des saisons
Il na pour seul ami quun grillon solitaire
Et des oiseaux ravis pour unique passion.
Des chuchotis saniment au bout de ses branches
Et le vent hurlant de par la brande pleure
Lété sen est allé et son âme
sépanche
Sur quelques graffitis bien connus des flâneurs.
Et son corps va mourir aux franges du destin
Les heures du cadran sont désormais comptées
Il partira sans but dans le morne matin
Et je serai présent pour lécouter pleurer.
(Stéphen Blanchard)
|