PERVERSION

 

Comme le dictateur
je suis un prédateur
j'officie sans ambages
et vais à l'abordage
de faibles créatures
dépourvues de carrure.

Je me fais tendre et doux
pour camoufler le loup
j'offre le compliment
car je sais qui l'attend
et la moindre flatterie
vaut mieux qu'un alibi.

Mais au détour du bois
je redeviens matois
mon doux tempérament
devient cause de tourments
je crie, je frappe et hurle
et je vous manipule.

Je vous culpabilise
pour vous mettre sous emprise
bien malin qui pourra
se confronter à moi.

Si je croise ton chemin
tu dois jouer au plus fin
pour ne pas succomber
à ma toxicité.
(Marie Liñaje)

 

 

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