Parmi tous les insectes qui côtoient notre
été
les mouches et les abeilles sont les plus distinguées
elles se frottent les pattes pour bien les nettoyer
elles lissent leurs ailes pour mieux les déployer.
Toutes ces délicatesses méritent notre attention,
car si l'une nous pique et l'autre nous importune
elles n'en restent pas moins de fabuleux témoins
pour aimer la nature de toutes créatures.
Parmi tous les oiseaux qui picorent au printemps
les merles et les corbeaux sont les plus exitants
si leurs cris peuvent parfois nous paraître agaçants
leur parfait savoir-faire nous semble bien étonnant.
Pourquoi les pourchasser et les désintégrer
car leurs désagréments ne durent qu'un moment
mais tout être vivant vaut de vivre longtemps.
Quant à l'humanité qui parfois nous dérange
elle est partie prenante du jeu du créateur
qu'il est bon d'accepter pour toujours exister.
Tout à une raison d'être, rien ne peut disparaître,
chacun par ses moyens nous mène au lendemain,
ces jours mis bout à bout nous montrent le chemin
promis par les indiens jusqu'au Grand Manitou.
(Marie Liñaje)
|